Principe :

Le but de cette intervention est d’enlever la rate souvent pour des problèmes hématologiques ou parfois pour des traumatismes avec hémorragies gravissimes.
Elle peut parfois être enlevée partiellement, quand il s’agit de lésions bien délimitées et bénignes.

L’intervention :

Elle est réalisée dans la majeure partie des cas sous cœlioscopie pour la chirurgie programmée, parfois de façon classique avec une cicatrice soit sous costale gauche ou médiane sus ombilicale si la rate est trop grosse ou dans les situations d’urgence. Le chirurgien doit ligaturer puis sectionner les vaisseaux qui vascularisent la rate (artère et veine splénique) à la pointe du pancréas.

Suites opératoires :

A son réveil, le patient a une perfusion et parfois un drain (tube de plastique souple) extériorisé à gauche.
On autorise l’eau en quantité modérée le soir de l’intervention, et le lendemain, l’alimentation est reprise progressivement.
Un contrôle du taux de plaquette dans le sang est réalisé régulièrement si la splénectomie a été totale car les plaquettes peuvent augmentées de façon importante. L’introduction de kardegic est parfois nécessaire voire une chimiothérapie par hydréa si les plaquettes dépassent un million.

Le drain, s’il est présent, est retiré au bout de 2-3 jours en fonction de l’aspect et du volume de liquide produit, sur prescription du chirurgien réfèrent.

Complications :

Les risques spécifiques de cette intervention sont l’hémorragie et la fistule pancréatique.
Ces deux complications sont potentiellement graves et nécessitent parfois des reprises chirurgicales.

La splénectomie totale augmente grandement le risque infectieux par des germes encapsulés.

Ainsi certains vaccins et certaines précautions spécifiques sont recommandés.

Il faut vacciner le patient contre :

  • l’Haemophilus (vaccin ACT-HIB)
  • le méningocoque (MENINVAC)
  • le pneumocoque (vaccins Prevenar puis Pneumo 23)

Des antibiotiques doivent aussi être prescrits pendant 2 ans : Oracilline 1M d’unités x 2 par jour
Ces protocoles de vaccinations et d’antibiothérapie sont le sujet de conférence de consensus, avec évolution des pratiques suivant les recommandations.
A plus long terme, le suivi comporte une vaccination tous les 5 ans (méningocoque et pneumocoque) et une vaccination contre la grippe conseillée tous les ans.